jeudi 25 février 2016

T'as pas passé l'âge de jouer ?

Il y’a toujours des gens qui croient bon de vous donner des conseils : « Moi j’aurais pas dit ça comme ça… », « Si c’était ma fille… », « Ah ? Tu fais ça comme ça toi ?! », « Je dis ça, je dis rien, mais quand même… c’est pas bien normal, si ? » Et globalement je m’en fiche, je fais comme j’ai envie.
Néanmoins, il arrive, que certains vous foutent « le doute ». Et si il/elle avait raison ? Si j’avais tort ?
Le « problème » était le suivant :
A son entrée en 5e mon ado jouait toujours… et plus particulièrement avec ses Playmobil.
Personnellement, je n’avais pas du tout envisagé ça comme un problème. Ça ne m’avait même pas effleurée. Mais certains autour de moi ont commencé à dire « Mais… Tu es trop grande pour jouer avec ça maintenant ! Hein qu’elle est trop grande ? » Euh…. Si j’ai ignoré les premiers commentaires de ce type, partant du principe qu’ils émanaient de vieux cons, j’avoue qu’ils ont fini par semer le doute dans mon esprit.
Tout d’un coup j’avais un problème : ma fille jouait >> ce n’était pas normal>> elle allait finir débile ou pire vieille fille, bannie de la société, entourée de 183 chats Playmobil géants !! Le drame…
Je me suis donc posé plein de questions :
-         Dois-je l’empêcher de jouer ?
-         Dois-je bruler les Playmobil un soir de pleine lune en sautant à cloche-pied pour briser un hypothétique sortilège ?
-         Dois-je consulter un pseudo-pédo-psycho-machin-chose ?
-         Quel est l’âge limite pour jouer ? Qui a la réponse ? J’ai demandé à Siri, mon assistant-personnel-qui-sait-tout et IL NE LE SAIT PAS : je suis foutue !
-         Suis-je une mauvaise mère en la laissant jouer ?
-         Suis-je une mauvaise mère en n’ayant pas vu qu’il y avait un problème majeur avec mon ado ? C’est une joueuse nom de Dieu !
Et puis, j’ai pris le problème dans l’autre sens : jouer c’est quoi ?
Les poupées, les voitures, ça OK.
Mais on dit aussi jouer aux jeux vidéos. Jouer du piano, de la flute, de la musique en général. Jouer au football (à plusieurs c’est encore pire, non ?), jouer au tennis. Jouer aux échecs. Jouer au Poker, à la roulette. Jouer en ligne. Jouer au loto…
Dis donc, dis donc ça en fait des jeux tout ça… Tout le monde joue en fait ! Et je connais plein d’adultes qui jouent du coup. Y’a même des jeux, comme les jeux d’argent, qui sont interdits aux enfants. Si c’est pas un comble ça ! D’ailleurs moi-même je joue : à World of Warcraft, à Candy Crush et… avec ma fille. Horreur ! J’ai quarante balais et je joue – encore - aux Playmobil !

Devant cette affligeante réalité, il ne me restait que 2 solutions :
-         Faire une thérapie mère-fille
-         Ou avoir une idée, qui nous sauve la face devant le reste du monde.
J’ai cherché et soudain : Miracle. C’est la prof de français, qui m’a involontairement donné la solution, en faisant lire un livre à l’ado. Un livre tout con sur Christophe Colomb. Mais on le sait, la lecture scolaire c’est jamais l’éclate. L’ado était mitigée. Pour l'encourager, j'ai eu l'idée de lui proposer d'en faire un roman-photo avec les Playmobil. Nous l'avons envoyé à l'auteur, qui nous a chaudement félicitées. Elle en a été très fière. Et je me suis dit qu’elle était là LA bonne idée. Du jeu nous sommes doucement passées à la création. L’imagination a pris le dessus, les idées ont fusées, les romans-photos, les photos puis les concours se sont enchaînés et aujourd'hui, le projet a 2 ans et demi, il évolue sans cesse et l'aventure continue ...
 
Conclusion
Le bilan de tout ça c’est que j’aurais pu vendre tous les Playmobil – devenir riche – la coller devant une tablette et rester le cul rivé dans mon canapé. J’aurais vu tous les épisodes de toutes les saisons de NCIS et de leurs copains de Los Angeles et de la Nouvelle Orléans mais au lieu de ça j’ai décidé de jouer avec elle, dans l’incompréhension générale.
Plus sérieusement, quand le projet a commencé à rassembler des gens sur le web, a se balader à travers le monde (parce que finalement y’a un paquet de monde qui joue avec des Playmobil, c’est inimaginable) et que l’ado a fait quelques passages dans la presse, je me suis à nouveau posé des questions : Que vont penser ceux qui ne jouent plus ? Que vont penser les autres ados du collège ?

Alors j’ai bien briefé la gamine : « si tu passes dans le journal, tout le monde saura que tu joues/crée avec des Playmobil. Es-tu sure de vouloir le faire ? N’as-tu pas peur que les autres se moquent de toi ? » Elle était sure, alors on l’a fait et au final les retours ont été plus que positif. Personne ne s’est moqué. Mieux, les autres enfants ont été impressionnés qu’elle ait gagné des concours en jouant.

Parce qu’au final, qu’on appelle ça imagination, création, pédagogie, développement/acquisition de compétences ou je ne sais quoi d’autre, tout ça se résume à quoi ?
Nous on voulait jouer tranquille, mais on nous a saoulées, alors on a « joué » sur les mots en remplaçant le mot « jeu » par « création artistique » et maintenant : ON PEUT JOUER TRANQUILLE, TOUT LE MONDE NOUS FICHE LA PAIX.
Finalement, le bonheur, ça tient à pas grand-chose…

 

 

lundi 1 février 2016

Save Money Project

Cette année je me suis lancée dans un challenge-économie.
Kézako ?
En fait c’est tout simple : tu économises des sous chaque semaine selon le principe : semaine 1 = 1 euro, semaine 2 = 2 euros et ainsi de suite jusqu’à 52.
J’avais déjà vu passer ça sur le web, pour l’année 2015 et je m’étais dit : « c’est impossible ! ça représente plus de 250 euros en décembre, le Papa Noël va se flinguer.»
Mais c’était sans compter sur Chloé du blog « my little bird », qui avec son idée toute simple, m’a fait changer d’avis. Elle a créé un joli tableau avec 53 cases (ouais, juste quand je le fais y’a 53 semaines !) et on a juste à prendre les semaines dans l’ordre qui nous arrange (financièrement). Chaque semaine, on colorie la case correspondante à la semaine qu’on a choisie et le tour est joué.
Je me suis donc lancée.
Folle de joie à l’idée d’épargner 1431 euros, j’ai commencé en fanfare avec les semaines 53 + 52 + 50 soient 155 euros d’entrée de jeu. L’idée de commencer par les grosses sommes n’étais pas con du tout puisque ça représentait essentiellement les euros grappillés ici et là à Noël. J’étais débarrassée des grosses semaines, c’était parfait. Mais, dans les faits, l’idée à tourner court, quand les dépenses de décembre se sont liguées pour foutre le camp, toutes ensemble, de mon compte en banque. Devant le gouffre de mon découvert il a fallu passer au Plan B : revoir mes calculs à la baisse.
J’ai donc imprimé un nouveau tableau (je l’avais sauvegardé, j’ai été bien inspirée…) et recommencé le calcul, en étant plus raisonnable :
53 + 20 + 5 = 78 euros.
Depuis j’ai compris la leçon et j’essaie de rester raisonnable.
A l’aube du mois de février, j’en suis à 5 semaines : 111 euros et une motivation au taquet.
 
Mon ado veut jouer !
Très sensible aux questions d’argent (mon ado et l'argent) l’ado s’est emballée pour ce drôle de projet. Problème : plus de 1400 euros en un an c’était juste de la Science-Fiction. Et c’était dommage parce qu’elle avait vraiment envie de le faire. Du coup j’ai pensé à diviser toutes les sommes par deux.
Semaine 1 = 0,5 euro, semaine 2 = 1 euro et ainsi de suite. Comme ça au max elle met 26,5 euros. Avec son anniversaire et les petits sous grattés à droite à gauche, ça doit pouvoir le faire. On va voir. Pour le moment, elle tient le cap, avec déjà 32 euros d’épargnés !
Au taquet j’vous dis !!!