dimanche 27 septembre 2015

Conduire vite et mourir jeune...

A toi, oui toi, qui tous les matins passe comme un fou devant le collège sur ta moto verte.
A toi, oui toi aussi, qui passe tous les soirs, vers 9 h, devant chez moi en faisant gueuler tes pneus en freinant, comme un bourrin, à la dernière seconde avant le virage.
A vous tous, qui vous croyez partout sur un circuit, qui vous pensez immortels, super-pilotes, au-dessus des lois de la physique.
Et à toi, surtout à toi, qui descend de ta bagnole les couilles en avant et qui te cache derrière cette citation : « conduire vite et mourir jeune », tellement pratique… Je voudrais te dire ceci :
N’est pas James Dean, qui veut.
Oui James Dean est une icône de jeunesse éternelle, de destin brisé toussa toussa. Tellement glamour…
Mais : il est mort. Et crois-moi ou qu’il soit, il s’en tape d’être une icône.
De plus, James Dean était le p’tit gars qui monte, au moment de sa mort. La starlette du moment, américaine qui plus est. Toi, tu es quoi ? Un français bedonnant, qui bosse pour le smic et qui met tout son pognon dans sa caisse. Es-tu seulement jeune ? Quand bien même tu serais aussi beau que James, aussi célèbre, pourquoi pas, je te le répète : pour devenir une icône, il faut être mort.
Enfin, James doit quand même une bonne partie de son statut à sa voiture. Tout le monde n’a pas entre les mains une Porsche 550 Spyder (prénommée Little Bastard, je te laisse chercher la traduction). Aussi iconique que lui, cette pure voiture des années 50 (produite entre 53 et 56), au design craquant, allait vite certes mais elle avait les défauts de ses qualités une tenue de route aléatoire et un freinage approximatif. Il fallait savoir piloter (et non pas seulement conduire) pour dompter la bête. Autrement dit rien à voir avec ta caisse – quelle que soit sa marque – avec ses ABS, ESP, DST, correcteur de trajectoire, systèmes anti-collision, détecteurs de ceci-cela… et autres airbags.
Tu vois, la différence entre un pilote et un conducteur est là : le premier se tue parce l’indomptable machine lui a échappé, l’autre parce qu’il a été un blaireau présomptueux (en langage commun : qu’il s’est pris pour un boss).
Sache pour conclure, que si quelques-uns des meilleurs pilotes sont au cimetière (Ayrton Senna, Jules Bianchi, Jim Clark et les autres) les cimetières sont surtout remplis de cons comme toi.
 
Andréa

 
PS : Si tu dois te tuer un jour, fais le seul. Tache au moins de ne pas embarquer les autres dans ta folie.

 

 

 

jeudi 24 septembre 2015

Le secret de la manufacture de chaussettes inusables américaines - Annie Barrows (Lire, cette passion dangereuse)

« Tu viens faire du sport ? »

« Nan, je lis »

« Mais lire, c’est pas du sport ! »

Ah, ouais ?! Lire c’est pas du sport ?! Ça se voit que celui qui dit ça ne lit pas !

Le secret de la manufacture de chaussettes inusables, d’Annie Barrows.

C’est… une brique ! 23 x 14 cm, 622 pages, 690 grammes ! Si c’est pas du sport à trimballer ça….

Et c’est même dangereux ! Si, si, l’autre soir j’ai piqué du nez et je me suis ramassé le livre en pleine poire !

 Et sinon ?

Revenons à nos moutons... donc, côté littérature, je crois que j’en attendais un peu trop.

C’est vrai j’ai littéralement A-DO-RE « le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patate », que l’auteur avait écrit avec sa tante et que j’ai lu au moins 4 fois. Alors du coup j’attendais – j’espérais même - un chef d’œuvre. Et ça n’en est pas un. Attention, je ne dis pas que le livre n’est pas bien. J’ai appris plein de choses sur l’histoire américaine, dans les années 40 et avant, c’est bien écris et vraiment pas désagréable. On passe un bon moment, mais ce n’est pas incontournable.

(Cela dit, j’ai lu le Prix Nobel de Littérature 2014, qui est une bouse, et finalement je me dis qu’en lisant le secret de la manufacture de chaussettes inusables, j’ai vraiment passé un bon moment.)

Par contre j’avais rodé l’histoire dès le départ… et cette idée de mélanger plusieurs points de vue : celui d’une ado, des lettres (je rappelle que le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patate est un roman épistolaire) et celui de l’héroïne, au départ j’ai douté mais finalement ça fonctionne.  

Bref, si vous avez un long voyage à faire en train, je vous le conseille, mais en poche ! Vous aussi, découvrez comment Layla, une jeune aristocrate américaine, a révolutionné la vie d’une petite bourgade paumée en furetant dans son histoire.