vendredi 19 juin 2015

Dialogue de sourd

Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, c’est un billet à 4 mains que nous allons écrire l’ado-naissante et moi.
Je me disais, au mois de janvier, que mon billet « Et si on obligeait les gens qui n’ont pas de mains à prendre des cours de piano ? » était un peu dur, voire exagéré. Certes j’étais énervée contre cette idée de l’obliger à assister aux cours de gym. Mais finalement, en adulte raisonnable et responsable, j’ai mis de l’eau dans mon vin, j’ai arrondi les angles et elle est retournée en cours (alors que ses camarades garçons, eux, peuvent rentrer chez eux).
Grosse erreur.
Car pendant que je vaquais à d’autres occupations et qu’elle comptait ses doigts gentiment sur le bord du terrain. La réalité du banc était tout autre…
-         La prof elle a dit que je sais pas ce que je rate.
-          ???
-         Les filles, elles font du saut en hauteur et la prof elle dit que je sais pas ce que je rate. Elle a demandé si ça me plaisait le saut en hauteur, j’ai dit bof, non, et elle a ajouté : mais tu ne sais pas ! T’as jamais essayé tu peux pas dire si c’est bien ou pas ! Tu as tort de ne pas essayer… !
-         Et d’après toi pourquoi elle t’as demandé ça ?
-         Pour que j’essaye
[OMG !!!]
-         Mais tu ne dois pas faire de sport – surtout pas de saut en hauteur
-         Je sais
[Ouf !]
-         Et qu’est-ce qu’elle a dit d’autre ?
-         Que je pourrais avoir besoin de faire du sport plus tard. Que ça va me fermer des portes et que je ne pourrais pas faire le métier que je veux.
[Je vais péter un câble…]
-         Huuuuum…. Autre chose ?
-         Que tous les sports sont bien
-         C’est tout ?
-         Non, elle me demande aussi, de temps en temps, si mon genou va mieux.
[Explosion imminente : 4, 3, 2, 1…­]
-         Ok… J’adore. T’as répondu quoi ?
-         Rien.
-         Et t’en penses quoi ?
-         En fait ça m’a fait l’impression que c’était mon prof principal et que je me faisais engueuler parce que je ne veux pas travailler.
-         Et ?
-         Et ça m’énerve parce que c’est pas ça. Moi j’aimerais bien des fois faire comme les autres ! Ok, y’a des sports que j’aime pas, mais quand elles ont fait danse c’était trop bien, j’aurais trop aimé en faire avec elles !
-         Et tu ne lui réponds quoi quand elle te dit des choses comme ça ?!
-         Rien, je ne sais pas quoi lui dire…
[BOUUUUUUM !]
Bon, bon, bon… Va falloir bosser la répartie… et la confiance en soi... mais surtout la répartie.
 Andréa, maitre zen 4éme dan

jeudi 18 juin 2015

Na lâche pas ma main - Michel Bussi

Après « un avion sans elle » et « n’oublier jamais », je me suis attaquée à « ne lâche pas ma main », une course poursuite haletante à travers l’île de la Réunion.

L’histoire : Une femme qui disparaît de sa chambre d’hôtel et son mari, soupçonné du meurtre, qui s’enfuit en embarquant leur gamine de six ans. C’est le point de départ d’une intrigue ponctuée de cadavres dans un décor paradisiaque.

Tout y est, on est pris dans l’action, un vrai bon moment.

J’ai lu quelque part cette phrase, qui moi m’a laissé perplexe, mais qui éclairera sans doute les autres lecteurs : « Un polar qui cogne comme un verre de punch. A déguster vite, fort et frais. »

 

lundi 8 juin 2015

Pietra viva - Léonor de Recondo

Dans ce livre, l’auteur nous dévoile une tranche de la vie de Michelange. Après la mort d’Andrea, un moine dont la beauté le fascinait, le maitre se réfugie à Carrare, où il doit sélectionner les marbres pour le tombeau de Jules II, mais l’auteur choisit de faire de ce passage un moment d’introspection pour l’artiste. On le découvre solitaire, acariâtre, peu sûr de lui. Très sale aussi. Mais amoureux de la beauté, avec une sensibilité exacerbée qui le rend asocial voire colérique. Intéressant.

N'oublier jamais - Michel Bussi

1ere remarque, c’est un truc tout con, mais n’oublieR avec un R à la fin, ça m’a chiffonnée pendant toute la lecture ! Mais bon, passé ce détail, on retrouve rapidement l’ambiance Bussi.
 
Comme toujours, l’histoire est tordue à souhait, et, comme toujours on est littéralement happés par l’intrigue. Dès qu’on lâche le livre, parce que parfois il faut le lâcher (si, si, des fois il faut aller faire à manger ou, pire, aller travailler et cela entrave notre lecture : oui, je sais, c’est nul !) donc quand on est obligés de lâcher le livre, on réfléchis : et si c’était pas lui le coupable ? Et si Jamal était dingue ? On imagine, on psychotte et au final : on à tort ! Car, comme toujours chez Michel Bussi, on est surpris par le dénouement. On n’avait rien vu venir (pas tout en tout cas, je suis une fan d’Agatha Christie, faut pas me la faire) et on se dit : bon sang, mais c’est bien sûr ! A ce moment-là, tout le récit, toutes les interrogations, tous les faits prennent une nouvelle dimension…
 
L’histoire : Jamal, un jeune de banlieue, est un coureur de haut niveau, qui malgré une prothèse à la jambe ambitionne de faire l’ultra-trail du Mont Blanc. En vacances à Yport, il part s’entrainer sur les falaises où il croise une jeune femme suicidaire. Jamal tente de la sauver en lui tendant une écharpe rouge, mais la femme bascule. Quelques secondes plus tard, Jamal trouve le corps de l’inconnue l’écharpe rouge enroulée autour du cou…