lundi 16 mars 2015

Y'a des jours comme ça...

Je vous préviens, je vous raconte, mais je vous ai à l’œil ! Le premier qui rigole j’le maudit « de la journée pourrie » sur 3 générations ! Vous êtes prévenus.
C’était donc ce matin. Ça partait déjà mal, parce que c’est lundi et qu’on le sait : le lundi c’est pourri.
Je me suis réveillée sur un cauchemar, dans lequel il était question de maths et d’araignées. (En l’écrivant, je me rends compte que mes rêves sont comme mes lundis…)
J’étais donc d’une humeur maussade quand l’ado-naissante m’annonce qu’elle n’a pas de jean pour partir au collège. Il était 7 heures. Elle en sort un de la machine à laver, propre mais trempé, qu’elle colle sous le chauffage soufflant… Et me voilà en train de sécher le jean au fer à repasser – pendant 40 minutes ! On part pour le collège en retard et en vrac, elle avec le jean humide et moi avec les cheveux en bataille.
Je rentre à la maison et décide de me faire un café, histoire de me remettre les idées en place. Mais, je ne sais pas ce que j’ai foutu, j’ai fait buguer la cafetière (celle de George) ! J’ai coincé une capsule dedans, ça s’est mis à clignoter et à pisser l’eau. J’en ai foutu partout, je me suis brulée. Et quand j’ai réussi à décoincer la capsule, c’est le capot qui s’est coincé. 20 minutes pour faire un café … Ce George, il est jamais là quand on a besoin de lui !
Ensuite, mon père m’a appelée parce qu’il n’arrivait pas à envoyer un mail ( !). J’ai rien compris à son histoire, il était agacé, il ronchonnait. Je n’ai pas perdu mon temps à lui expliquer comment faire, je l’ai fait moi-même, ça a été plus vite.
A 11 h 30, j’enchainais avec un rendez-vous en ville, pour interviewer une femme, qui dirige une association caritative. Un truc sérieux. Quand j’arrive, la dame, d’une soixantaine d’année, est déjà au whisky. Elle me tutoie d’emblée. C’est mal barré. Elle commence à me raconter les actions de l’association et, pour ponctuer son discours, elle pose sa main sur ma cuisse. Une première fois, puis une deuxième et cette fois elle l'y laisse ! Je me lève et je change de place, pour aller m’assoir en face d’elle, hors de portée de la main baladeuse. Elle m’appelle ma chérie…  J’abrège le rendez-vous.
Retour à la maison. Il n’est que midi. Elle va être longue cette journée…
 
Andréa-la-loose
 
 
 

jeudi 12 mars 2015

Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier - Patrick Modiano (Prix Nobel de Littérature 2014)

Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier – Patrick Modiano
 
Sur la couverture il y avait le fameux bandeau rouge en papier, qui veut dire « Attention ! C’est THE livre ! Si tu l’as pas lu t’es foutu ! ». En l’occurrence, sur celui-là il y’avait « PRIX NOBEL DE LITTERATURE 2014 », en lettres majuscules. La classe. Un gage de qualité.
A ce moment-là, avant même de savoir de quoi ça parle, je me suis sentie, comme au cinéma. Quand vous arrivez devant la salle et que vous levez le nez pour regarder les affiches. Vous avez le choix entre tout un tas de films et vos yeux se posent sur celui où il est mentionné en lettres dorées : « palme d’or à Cannes ». A ce moment-là, l’espace d’un instant vous vous dites « ah, oui ! C’est LE film dont tout le monde parle ! » Vous hésitez, une seconde « il faudrait peut-être que j’aille le voir… », et puis vous vous ressaisissez en repensant aux bouses, indigestes et snobinardes, que sont, souvent, les palmes d’or.
Autant j’y réfléchis à deux fois, voire plus, pour le cinéma, autant là, je ne me suis pas méfiée.
Je ne connaissais pas l’auteur, je n’avais lu aucunes critiques. Je me suis donc lancée, sans aucuns préjugés, dans le texte. Je ne m’attendais à rien, et ça tombais bien, parce que je n’ai rien obtenu.
Si le livre est court, le style est long. Plein de flashback (on zappe sur 3 époques de la vie du gars), de détours et de redondances. Autant vous le dire, si je n’avais pas été aussi concentrée sur l’histoire pour ne pas me perdre dans les méandres temporels, je me serais emmerdée. C’était à deux doigts. Mais comme dirais mon père : à côté c’est pas dedans. Alors, je ne me suis pas ennuyée mais je ne me suis pas éclatée non plus. Vous me direz : ce n’est pas le propos. C’est un texte sur la mémoire et l’oubli, les réminiscences de l’enfance, l’angoisse... C’est pas joyeux-joyeux, sans être archi-noir non plus. Et c’est bien là le problème : C’est pas. Pas gai, pas triste, pas dynamique… pas clair non plus, d’ailleurs. Bref, je n’ai pas été touchée, ni émue, ni rien du tout.
A l’heure où j’écris ces lignes, il me vient un doute : peut-être suis-je passé à côté d’un chef d’œuvre ? Peut-être suis-je une imbécile (l’angoisse !) ? Alors je suis allée voir les impressions des Critiques Littéraires sur le web, quelques exemples :
-        Télérama : Roman parfaitement accompli, grave et, par instants, déchirant – qui pourrait bien être, au fond, un pur roman d’amour.
-         L’Express : Ce nouveau livre, bref et intense, surprend aussi par son ambiance funèbre, sa mélancolie déchirante. Comme s’il se trouvait hanté par les échos lointains d’une jeunesse tourmentée, que la fiction viendrait enfin sublimer. Sincère, bouleversant, magnifique.
La vache ! Donc, c’est officiel : je suis une béotienne, au sens strict du terme.
Pour me consoler de cette rude vérité, je suis allée lire les commentaires des internautes, simples lecteurs de base et blogueurs.  Et je me suis rendu compte qu’effectivement je suis une béotienne, mais que je ne suis pas la seule ! On est tout plein de gros blaireaux à être passés à côté de ce chef d’œuvre de sensibilité. Ça m’a fait chaud au cœur. Alors merci les filles et les gars, qui comme moi sont un peu bourrins, handicapés des sentiments, sans doute.
 
Psssiiitt : Et finalement, il servait à quoi le personnage de Gilles Ottolini ???

lundi 9 mars 2015

Le calme après la tempête

Le calme.
Aujourd’hui, l’assourdissant vacarme du silence envahit tout l’espace. Toutes les pièces sont vides. Il ne reste que moi.
Dans le salon l’ordinateur ronronne tranquillement dans son coin, comme tous les jours, mais sauf qu’aujourd’hui, je l’entends. Je n’entends même que lui et je me dis qu’il fait un bruit insupportable.
Le vélo a été abandonné dans le jardin, il reste des Playmobil éparpillés un peu partout. Un cyclone a dévasté l’appartement. Et, au milieu du bordel, trône le pied de l’appareil photo, dernier témoin de 15 jours de folie.
Parce que pendant 15 jours on a visité des musées, on s’est baladées, on a fait du shopping et des brocantes, on a créé des trucs avec nos p’tites mains, on est allées au cinéma et on a multiplié les séances photos.
Parce que pendant 15 jours on a bouquiné, papoté, joué, rigolé, chanté faux et même juste, des fois.
Parce que pendant 15 jours on s’est couchées tard et levées encore plus tard. Epuisées par nos journées, on a fait des siestes de 4 heures et des pyjama-journées.
Parce que pendant 15 jours ON A ETE EN VACANCES !
Mais tout à une fin. C'est la rentrée ! Et comme un malheur n’arrive jamais seul : aujourd’hui c’est lundi.
Andréa jetlaguée
 

dimanche 8 mars 2015

Délivrance - Jussi Adler-Olsen

Délivrance – Jussi Adler-Olsen
 
Tu le sais, public invisible, je n’aime pas les livres format XXL qui pèsent une tonne et ne rentrent pas dans mon sac à main, depuis qu’il m’est arrivé une  mésaventure avec deux mamies, une canne et une croix gammée (lire ici). Bref, depuis cette regrettable histoire, je ne lis plus que des livres de poche. Et c’est terriblement frustrant ! Frustrant de rentrer dans ma librairie préférée et de voir les derniers nés de mes auteurs favoris me narguer. Tellement cruels avec leurs couvertures colorées ! Mais je reste forte et ne cède pas à la tentation.
Aussi, la semaine dernière, alors que je visitais innocemment le tout dernier magasin Cultura, j’ai eu la surprise de découvrir, au détour d’un rayon, une gondole entièrement dédiée à Jussi Adler-Olsen. Le piège ! J’ai déjà lu Miséricorde et Profanation. Et j’attends, depuis des mois que les autres sortent dans un format compatible avec mon Longchamp. Et miracle ! Il était là, devant moi : Délivrance, avec son bandeau rouge indiquant Nouveauté, le livre de poche. Je n’ai pas hésité une seule seconde, il me le fallait.
Pas la peine de lire le résumé, je l’ai déjà lu mille fois : Une bouteille jetée à la mer a été repêchée puis oubliée dans un commissariat écossais. A l’intérieur un appel au secours en danois, écris avec des lettres de sang. Evidemment ce curieux dossier fini par atterrir sur le bureau de Carl Morck, le chef du Département V de la police de Copenhague. Commence alors une enquête haletante, pleine de rebondissements.
On y retrouve tous les personnages hauts en couleur, qui gravitent autour de Carl et qui nous sont désormais familiers : Assad, le petit assistant syrien, Rose, la secrétaire déjantée, Vigga, l’ex-femme de Carl... Une joyeuse galerie de portraits qui prend vie sous la plume de Jussi Adler Olsen et vient habilement détendre l’atmosphère.
Le problème maintenant est qu’il va encore me falloir attendre le prochain, Dossier 64 et, le petit dernier, l’effet papillon. Tout nouveau, tout chaud.