Aujourd’hui, le temps est maussade. Sur Facebook, un ami
météorologue prévient d’un risque de grêle imminent. Ni une, ni deux, je saute
dans mes Birk’ et me précipite dehors pour aller mettre ma voiture à l’abri. A
ce moment-là, ma mère m’appelle. Je monte la voir et la pluie commence tomber.
Le déluge. Des grêlons gros comme des billes de melon jonchent le sol. Et là,
je me souviens que j’ai laissé la porte et la fenêtre ouvertes chez moi. Malgré
l’orage et la pluie horizontale, je sors. Le temps de descendre les escaliers
et de tourner à l’angle de la maison, je suis trempée. Mon pull est une
serpillère et mon jean dégouline. Une grosse flaque me sépare de la porte d’entrée,
ouverte. Sans réfléchir, je la traverse et là j’entends « Blaaam »…
La porte vient de claquer… sous mon nez… je suis enfermée dehors !
Je tente de crier pour appeler mes parents, mais avec le
bruit de la pluie, ils n’entendent pas. Je suis sous un immense chêne, il y’a
de violentes rafales de vent, la pluie et les grêlons redoublent au milieu des
éclairs. Je commence à flipper collée à la porte. Y’a pas… il faut que je
remonte chercher le double.
Alors que je cours sous la pluie, une autre énorme flaque me
barre le passage. Je décide de la traverser et là ma Birk’ reste plantée dans
la boue. Je suis obligée de retourner patauger dans la flotte pour la
récupérer. J’arrive en haut, avec 1 seule chaussure, et trempée de la tête au
pied.
Si le pull est déformé par le poids de l’eau, le pantalon,
lui, est pourri, dégoulinant et plein de boue, je suis obligée de le laisser à ma
mère, qui propose de le laver.
C’est comme ça que je me suis retrouvée dehors, en culotte,
sous la flotte, pour rentrer chez moi.
Andréa, VDM
Andréa, VDM