lundi 28 juillet 2014

Nous aussi on a été ados, si, si...

    -          « Tiens, il a donné ça pépé, pour toi. » dit-elle en me tendant un sac en plastique.
    -          « Ah ? C’est quoi ? »
-          « Des haricots. »
-          « Des… des haricots ?! Mais ! Tu ne les as pas mis au frais ?! (nous sommes en aout…) »
-          « J’ai oublié. »
-          « Mais hier vous n’avez pas mangé chinois ? »
-          « si. »
-          « Alors il les a donnés quand les haricots ? »
-          « Ah bin ça devait être la semaine dernière alors. »
Bon, bon, bon… voyons voir ça : un Tupperware. Hermétique. Et soudain… Une odeur envahit la cuisine et nous file la nausée.
Ça a été le Tupperware le plus vite lavé de l’Histoire des Tupperware.
Avant évacuation de la cuisine…
 Andréa, encore nauséeuse

samedi 26 juillet 2014

Pourquoi je ne lis plus que des livres de poche

Il y’a quelque temps je lisais un livre intitulé « le violon d’Hitler » d’Igal Shamir. L’histoire d’un violoniste qu’Hitler fait exécuter à l’issue d’un concert, bref, je ne vais pas vous raconter l’histoire… mais c’était passionnant.
Seulement, j’ai un défaut, j’aime lire, partout, tout le temps. Alors comme toujours j’embarque ce livre, d’un format plutôt imposant, partout avec moi. Sauf que celui-là a une grosse croix gammée sur la couverture et qu’il n’entre pas dans mon sac à main. Grosse erreur.
J’avais remarqué – il eut été difficile de faire autrement – que cette lecture déplaisait : Chuchotements, messes basses, regards courroucés mal dissimulés…
Et me voilà dans la salle d’attente du médecin, en train de lire gentiment dans mon coin. Rien ne me distrait, pas même, les deux mémés qui discutent en face de moi. Elles commencent à s’agiter ostensiblement et se mettent à parler à voix haute : « Si c’est pas malheureux de voir ça ? » « Un scandale ! » « Quelle honte ! » « Même pas honte ! » « Pffff…. » Et j’en passe.
Je ne relève pas. Mais, quand vient leur tour, elles se lèvent et passant à ma hauteur, la première me file en douce un grand coup de sac dans l’épaule et la deuxième écrase délicatement mon sac à main de sa grosse godasse ! Heureusement qu’elles n’avaient pas de canne…
Depuis ce jour, je lis des livres de poche. (Et aussi parce qu’il ne faut pas taper les vieilles personnes).
 
Andréa, maltraitée !
 
 

jeudi 24 juillet 2014

Mon pantalon, qu'est décousu et si ça continue on verra l'trou de ...

Lettre ouverte aux responsables de la chaine de boutiques « Un jour ailleurs »
Messieurs,
Je vous écris aujourd’hui pour vous dire que grâce à vous j’ai vécu un des moments les plus embarrassants de ma vie. Une expérience dont je me serais bien passée.
Le 28 juin dernier j’étais témoin à un mariage. Je me suis donc rendue quelques jours auparavant au magasin « un jour ailleurs » de XXX, dans le Var afin d’y acheter ma tenue. L’occasion était importante, alors pour le mariage de ma cousine chérie pour je n’ai pas regardé à la dépense et claqué plus de 430 euros dans votre magasin.
Le jour du mariage, j’enfile mon pantalon neuf et file à la mairie. Quand le Maire invite l’auditoire à s’assoir mon pantalon s’ouvre sur toute la hauteur de la couture, sur les fesses. J’insiste sur le fait qu’il s’est ouvert : il n’a pas craqué, il était juste surfilé et les points ont gentiment  « sauté » les uns après les autres. Une ouverture d’une bonne quinzaine de centimètres laissant entrevoir mon postérieur à toute l’assistance.
Suite à cette très embarrassante mésaventure, je retourne au magasin avec le pantalon. Les employées constatent la malfaçon et proposent de le recoudre.
C’était il y’a 20 jours et je n’ai toujours aucune nouvelles d’où ma question : combien de temps faut-il à vos services pour recoudre un pantalon, qu’il m’a fallu moins de 5 minutes pour découdre ?

mardi 15 juillet 2014

Non mais allo quoi ! Je suis une fille et j’ai mal à la prostate ?!

Avant-hier, je me suis démoli le genou. Alors tant qu’à aller chez le docteur, je lui demande de me marquer un antihistaminique pour mon allergie.
 
Je clopine jusqu’à la pharmacie et rentre à la maison où je fais le tri des médocs avant de les prendre.
J’étale sur la table les petites boites aux noms étranges (1), et là, je découvre les génériques qu’on m’a refilé. C’est génial les génériques : quand est bien habitué au nom barbare d’un médoc, paf ! On vous refile le générique. Autre nom, autre packaging, autre couleur, autre labo : l’idéal pour se planter.
Depuis le temps j’ai l’habitude de mon antihistaminique et de son générique. Mais là, c’était encore un nouveau. Alors dans le doute, je lis la notice, le papier plié en 72 dans la boite et ô surprise :

 
C'est un médicament pour la prostate... J’ai une prostate ?! Merde alors !
Ma mère qui me dit : "Peut être que ça soigne les deux ?" Mais bien sur...
A choisir, je ne donnerai pas un antihistaminique a quelqu'un qui n'arrive pas a faire pipi, s'il éternue ... ça peut peut-être débloquer la situation...

Le plus fun dans cette histoire c'est que la pharmacienne me refile un médoc pour homme et ça ne la choque pas ... Je ne sais pas comment je dois le prendre...
 
 
 André ? Andréa ? Conchita Wurst ?
 
(1)    J’ai une théorie sur le choix du nom des médicaments : l’élaboration des médicaments, c’est un peu chiant, alors pour se détendre, les scientifiques jouent au Boggle, pour trouver les noms. Ils secouent les lettres, lancent et hop ça fait un mot. « xyzabonk ? » « Ok, super, j’adore ! Adjugé. »
 

mercredi 2 juillet 2014

Pédagogie

Comme vous le savez, l’ado-naissante a un problème de genou (1). Depuis que nous avons découvert cela, j’ai entamé un « pèlerinage pédagogique ». Tel Moïse, j’ai pris mon bâton, pour une longue traversée du désert. Et, je sens qu’elle va être longue, cette traversée…
A chaque nouvelle personne rencontrée, il faut expliquer, raconter, détailler pour essayer de faire comprendre – à des gens que ça ne regarde pas forcément – quel est son problème.
Ça a commencé par la famille :
C’est important la famille, un vrai soutien. Ils sont toujours les 1ers à s’inquiéter et à poser les questions es-sen-tielles.
-          Mais de qui elle tient ça ? Pas de moi en tout cas !
-          Ça doit être du côté de son père ! T’as demandé à son père ?
-          C’est pas grave, hein, ça lui passera en grandissant.
Ça a continué au collège, avec le prof de gym, qui n’arrive pas à comprendre pourquoi un jour elle a des béquilles et que le lendemain elle n’en a plus. Pourquoi elle est dispensée de gym, alors qu’elle n’a rien. C’est basique un prof de gym :
membre cassé = plâtre = feignassage sur le banc
membre pas cassé = cours de gym
Y’a pas d’autres options. C’est pas un prof de maths : il ne peut y avoir ni variables, ni inconnues.
Nous avons tout de même fait l’effort de le rencontrer, pour lui expliquer le problème, avec un petit schéma – pour les nuls, comme on nous l’a expliqué à nous – et il nous a répondu : Les gosses, à cet âge-là, c’est tous des tire-au-flanc (je cite).
Je résume évidemment, y’en a d’autres, et y’en aura encore d’autres.
Si je prends le temps d’écrire ce billet aujourd’hui, c’est parce que nous sommes allées à un mariage ce week-end et que j’ai entendu ma mère raconter que la petite avait un problème au genou, et de me demander :
-          C’est quoi qu’elle a déjà ?
Là, j’ai compris que la traversée serait beaucoup, beaucoup plus longue que prévue…
 
 Andréa, qui compte bien ouvrir la mer Méditerranée, un jour…
 
(1) Rappel, pour ceux qui n’ont pas lu le billet « malade imaginaire » : il lui manque un morceau d’os dans le genou. C’est irréversible, inopérable, irrévocable, ir… vous avez compris l’idée. Sans crier gare, la rotule dévie, provoque un épanchement et tout le genou se bloque. Ça peut durer deux heures, deux jours… Jusqu’à présent, aucun des professionnels de santé que nous avons rencontré n’avait vu ça.