lundi 31 mars 2014

Vive les années 60 !

Depuis mardi (mardi 18 mars !), nous vivons une expérience originale grâce à la Poste : Nous avons fait un bond dans le temps. Un bond en arrière, dans les années 60 !

 Back to sixties !

 L’histoire commence par un message. Pas un gentil message, non, un message d’erreur - S03 – écrit sur l’écran de la télé. Pour faire simple : le décodeur de la télé d’Orange, ne décode plus. Il a mal à la carte d’accès.

Je prends donc la décision – risquée – d’appeler Orange, pour trouver une solution. Tremblante, je prépare le contrat et tous les numéros de clients, de compte, de ligne, de badge, de place parking… bref tous ceux que je trouve. Et là, miracle : L’appel est court, l’opératrice parle français (couramment je veux dire) et me propose immédiatement une nouvelle carte. Elle sera là jeudi. Simple, efficace, gratuit : le bonheur.

Et il était temps, car le décodeur est au plus mal. La carte ne décode plus rien, mais déconne très bien. Le verdict est sévère : il ne nous reste plus que deux chaines ! Pas des chaines cool genre MTV ou même M6, la petite chaine qui monte. Non, non : France 2 et France 3… Le drame.

L’ado-naissante est encore sous le choc de la disparition de Disney Channel, quand je lui annonce la terrible nouvelle : « Chérie, ce soir nous avons le choix entre Naguy et Julien Lepers ! » Elle encaisse la nouvelle avec bravoure : « Il nous reste aussi Michel Drucker… », cette fois c’est moi qui pleure.

 Une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule

 Jeudi arrive enfin. Et… pas de carte. Pas de courrier du tout d’ailleurs. Je vais donc aux nouvelles et ô surprise : la Poste est en grève. A midi, je reçois un coup de téléphone d’Orange, qui me demande si j’ai bien reçu ma carte et si la télé remarche (si, si, il y’a des gens qui s’intéressent aux clients chez Orange, au moins une en tout cas.) Après discussion la conseillère m’explique que, d’après le suivi, ma carte a réussi à arriver jusqu’à mon bureau ; où elle m’attend. Ventre à terre je file à la Poste ! Finies les sixties !

Acte I, je tombe sur un employé. J’explique mon cas et – premier réflexe d’autodéfense – il me répond : « Oulààààà, c’est pas chez nous, c’est bloqué plus haut. Y’a grève. » J’insiste poliment, en précisant que la dame d’Orange a vu, avec le suivi, que la lettre est là. « vous avez l’avis de passage ? ». Huhu… apparemment, je suis tombée sur un comique. « non, puisque je n’ai AUCUN courrier, puisque c’est la grève. » « ah bin si vous avez pas d’avis je peux rien faire pour vous. » Huhu… mon self control fout le camp. Je me retiens d’un « moi pas parler français, toi petit employé prendre mon nom et aller chercher lettre. » et tente la diplomatie en vain, je repars les mains vides et les nerfs à vif.

Acte II, j’appelle Orange. J’explique mon problème et obtient un numéro de suivi, indispensable pour récupérer ma lettre. (Il faut le savoir, à la Poste, les plis ne sont pas classés par ordre alphabétique, parce que c’est pratique.) Je retourne voir mon nouveau copain, à qui je tends fièrement THE numéro. « Qu’est-ce que c’est que ça ? » « le numéro de suivi » « Pas du tout, ça ne correspond a rien de chez nous ça. Je ne peux rien en faire ! Il vous faut un numéro et des lettres » C’est le scrabble en fait ! Game over. Et en plus c’est week-end !

Acte III, j’appelle Orange, encore. Et j’obtiens deux numéros (parce que 2 numéros valent mieux qu’un !) Je retourne à la Poste. Ca fait officiellement une semaine que je suis dans les années 60, à tout moment Armstrong va marcher sur la Lune. Et comme aucun des numéros ne correspond à un code de la Poste – encore une fois - je suis tentée d’expliquer à mon ami l’employé ou il peut se foutre la fusée Apollo 11…

 Acte IV, j’appelle Orange, encore. Cette fois, je demande l’envoi d’une nouvelle carte. Elle me sera livrée dans un magasin relais. C’est un peu plus long, mais au point où j’en suis… Je l’aurais dans 3 jours. Pas de bol, dans 3 jours on sera samedi, donc c’est week-end ! Encore… alors je l’aurais mardi, parce que les magasins, le lundi… c’est fermé.

Faut quand même voir le bon côté des choses : mardi est un jour spécial, un jour anniversaire. Mardi, cela fera deux semaines, que nous sommes dans les années 60. J’envisage de m’acheter une 403 Peugeot, pour fêter l’évènement, avec un imper j’aurais l’air de Columbo.

Affaire à suivre…

 Andréa, à l'époque où le orange et le marron se mariaient

 

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