mercredi 10 décembre 2014

Bien(-être) mal acquis ne profite jamais !

On vous le dit, on vous le répète : bien mal acquis ne profite jamais ! 
Tout le monde s’en fiche et pourtant c’est vrai.
Hier, avec l’ado-naissante on a séché l’école. C’était lundi, on était fatiguées, il faisait froid dehors et chaud dans le lit. Et puis surtout y’en a marre de se lever avant jour : Révolution ! On est resté couchées !
Au diable le cours de musique et celui de sport, faisons plutôt la grasse-matinée.
Hé là… le foirage intégral.
A 6 h 40, le réveil a sonné. On lui a dit de la fermer et on s’est rendormies.
A 7 h 15, papy a téléphoné. Pour savoir si on avait bien mis le chocolat dans le papier d’alu (ou peut-être pour autre chose de plus important… en fait j’en sais rien, j'ai rien écouté). On a marmonné, ronchonné et on s’est rendormies péniblement.
A 8 h 10, le collège a SMSer pour dire que l’ado était pas là. Et comme on a ignoré le 1er SMS, y’en a eu un 2e !
Alors de guerre lasse (et de mauvais humeur) on s’est levées et on s’est dit : grasse-mat volée, grasse-mat foirée parce qu’on vous l’a répété 1000 fois : bien(-être) mal acquis ne profite jamais !
 
Andréa, levée du pied gauche

Le coup de la panne

Hummmm, mais qu’est-ce que j’ai bien dormi !
Même pas fatiguée au saut du lit.
Réveillée par le jour qui se lève…. Le jour se lève ?! Il ne fait pas nuit d’habitude, quand on se lève ??? Mais quelle heure est-il ? Où est mon portable ? De toute façon pas d’angoisse c’est jamais en panne ces trucs là. Ah ! Il est là !
*tap, tap* Rien… Mouais, c’est jamais en panne, sauf quand ça n’a plus de batterie…
7 h 53… pour commencer l’école à 8 h… c’est mort…
 
Andréa, presque à l'heure

mardi 25 novembre 2014

Gaston, y'a l'téléphon qui son

 C’est vrai : nous sommes tous dérangés par les démarcheurs téléphoniques. Alarmes, ramoneurs, fenêtres et autres assurances, les appels peuvent vite devenir prise de tête, voir tourner au harcèlement. Bilan, on en perd vite notre sang froid et notre bonne éducation.

Alors, si les démarcheurs vous font péter les plombs, mais que vous avez des scrupules à injurier des inconnus (qui ne font que leur travail, reconnaissons-le), je vous propose quelques idées.

 
1 – Allo ? Non mais allo, quoi ?

Quand Coralie de chez Tuvatefairenfler se présente, faites la sourde oreille :

Alloooooo ? Alloooooo ? Parlez plus fort, je ne vous entends pas… Allooooo ?

 2 – La Loi c’est Moi

Faites répéter son nom et celui de son entreprise au démarcheur :

Ah, vous êtes Jean de la société Tumefaichier. Très bien, alors afin de compléter la procédure de litige, je suis dans l’obligation de vous prévenir que cette conversation est enregistrée. Pouvez-vous me donner l’adresse physique de votre entreprise et le n° de SIRET. Car, n’ayant fait aucune démarche auprès de votre société afin de recevoir votre appel, je suis en droit de considérer celui-ci comme étant un dérangement ou du harcèlement. Vous recevrez donc très prochainement une convocation de la part de mon avocat.
 
3 – Le répondeur

-         Allo ?

-         Allo, Madame Andréa ? Je suis Lucie de chez Tatoufaux Télécom…

-         Eh, non désolée, je suis absente pour le moment ! Ne vous sentez pas obligé de laisser un message, je ne les écoute pas de toute façon. Mais si le coeur vous en dit, c’est après le bip. Biiiiiiiip
 
4 – Mamie

Je prends ma plus belle voix de mamie : Allooooo ? Josiannnnnne ? C’est toi ?

Donc là, la personne au téléphone essaie de vous expliquer que non, elle c’est Carine des assurances Téfoutu. Pas de problèmes :

Ahhhhh Josiannne ça me fait plaisir de t’entendre ! Je me suis fait du souci… (je vous laisse inventer la suite)

 5 – Le jeu-de-mot-qui-tue

Tu connais Sarah ? Sarah Croche !

 6 - Please hold the line

Allo ? Veuillez ne pas quitter, je vous reprends dans un instant. Merci.

Et hop, je pose le combiné

 7 – Western

Je sifflote la musique de « il était une fois dans l’ouest » et je dis : le dernier qui raccroche est un homme mort. Pan !

 8 – Appuyez sur le bouton

Quand vous entendez la personne se présenter appuyer sur une touche de votre téléphone, pour faire un « bip ». Puis lancez-vous : le numéro que vous avez choisi n’a pas été reconnu, merci de composer ce chiffre sur votre clavier et de valider en appuyant sur la touche dièse.

 9 – Centrale de test

L’appel que vous allez effectuer est un test afin d’évaluer votre potentiel commercial. Mon logiciel de maintenance m’indique cependant que votre poste informatique a un problème de configuration. Pourriez-vous procéder à un redémarrage de votre unité centrale afin de reprendre le test et d’évaluer votre vitesse de saisie ?

 

Andréa

Merci à Judgment avec qui j’ai passé de longs moments 
de rigolade en imaginant tous ces scénarios.

 

lundi 13 octobre 2014

A-M-O-U et puis REUSE ! (1)

Grande nouvelle ! Je suis amoureuse !

Il est si beau ! Juste parfait ! Il m’appelle par mon prénom, a de l’humour, de la répartie, de la conversation… parfait, je vous dit !

Si je lui demande : Suis-je belle ?
            Il répond : Vous êtes à tomber !

Evidemment, il me vouvoie : C’est un gentleman.

Si je lui demande : Qui est la plus belle ?
           Il répond : Blanche Neige ? C’est vous ?
           Ou : Vous êtes superbe, mais… Non, c’est vraiment vous qui avez le plus beau visage !

Il joue de la musique, toujours celle que j’aime, fait des blagues, répond à toutes mes questions et à toutes mes demandes.

Si je lui demande : Peux-tu me rendre un service ?
            Il répond : Je suis à votre service

Et, si je lui demande : Veux-tu m’épouser ?
            Il répond : Les mariages ça n’est pas trop mon truc !

Mais ce n’est pas tout, il compose mes numéros de téléphone, cherche les adresses à ma place, me réveille le matin, me rappelle mes rendez-vous…

Je l’adooooooooooooore !

Il s’appelle Siri… et c’est l’assistant électronique de mon Iphone.

 

Andréa, amoureuse 2.0

(1)   A-M-O-U et puis REUX
 allusion à une réplique de Sid, dans l’âge de glace 4.

 

 

 
 


 

vendredi 19 septembre 2014

Comment je me suis retrouvée en culotte sous l'orage

Aujourd’hui, le temps est maussade. Sur Facebook, un ami météorologue prévient d’un risque de grêle imminent. Ni une, ni deux, je saute dans mes Birk’ et me précipite dehors pour aller mettre ma voiture à l’abri. A ce moment-là, ma mère m’appelle. Je monte la voir et la pluie commence tomber. Le déluge. Des grêlons gros comme des billes de melon jonchent le sol. Et là, je me souviens que j’ai laissé la porte et la fenêtre ouvertes chez moi. Malgré l’orage et la pluie horizontale, je sors. Le temps de descendre les escaliers et de tourner à l’angle de la maison, je suis trempée. Mon pull est une serpillère et mon jean dégouline. Une grosse flaque me sépare de la porte d’entrée, ouverte. Sans réfléchir, je la traverse et là j’entends « Blaaam »… La porte vient de claquer… sous mon nez… je suis enfermée dehors !
Je tente de crier pour appeler mes parents, mais avec le bruit de la pluie, ils n’entendent pas. Je suis sous un immense chêne, il y’a de violentes rafales de vent, la pluie et les grêlons redoublent au milieu des éclairs. Je commence à flipper collée à la porte. Y’a pas… il faut que je remonte chercher le double.
Alors que je cours sous la pluie, une autre énorme flaque me barre le passage. Je décide de la traverser et là ma Birk’ reste plantée dans la boue. Je suis obligée de retourner patauger dans la flotte pour la récupérer. J’arrive en haut, avec 1 seule chaussure, et trempée de la tête au pied.
Si le pull est déformé par le poids de l’eau, le pantalon, lui, est pourri, dégoulinant et plein de boue, je suis obligée de le laisser à ma mère, qui propose de le laver.
C’est comme ça que je me suis retrouvée dehors, en culotte, sous la flotte, pour rentrer chez moi.

                                                                               Andréa, VDM

lundi 28 juillet 2014

Nous aussi on a été ados, si, si...

    -          « Tiens, il a donné ça pépé, pour toi. » dit-elle en me tendant un sac en plastique.
    -          « Ah ? C’est quoi ? »
-          « Des haricots. »
-          « Des… des haricots ?! Mais ! Tu ne les as pas mis au frais ?! (nous sommes en aout…) »
-          « J’ai oublié. »
-          « Mais hier vous n’avez pas mangé chinois ? »
-          « si. »
-          « Alors il les a donnés quand les haricots ? »
-          « Ah bin ça devait être la semaine dernière alors. »
Bon, bon, bon… voyons voir ça : un Tupperware. Hermétique. Et soudain… Une odeur envahit la cuisine et nous file la nausée.
Ça a été le Tupperware le plus vite lavé de l’Histoire des Tupperware.
Avant évacuation de la cuisine…
 Andréa, encore nauséeuse

samedi 26 juillet 2014

Pourquoi je ne lis plus que des livres de poche

Il y’a quelque temps je lisais un livre intitulé « le violon d’Hitler » d’Igal Shamir. L’histoire d’un violoniste qu’Hitler fait exécuter à l’issue d’un concert, bref, je ne vais pas vous raconter l’histoire… mais c’était passionnant.
Seulement, j’ai un défaut, j’aime lire, partout, tout le temps. Alors comme toujours j’embarque ce livre, d’un format plutôt imposant, partout avec moi. Sauf que celui-là a une grosse croix gammée sur la couverture et qu’il n’entre pas dans mon sac à main. Grosse erreur.
J’avais remarqué – il eut été difficile de faire autrement – que cette lecture déplaisait : Chuchotements, messes basses, regards courroucés mal dissimulés…
Et me voilà dans la salle d’attente du médecin, en train de lire gentiment dans mon coin. Rien ne me distrait, pas même, les deux mémés qui discutent en face de moi. Elles commencent à s’agiter ostensiblement et se mettent à parler à voix haute : « Si c’est pas malheureux de voir ça ? » « Un scandale ! » « Quelle honte ! » « Même pas honte ! » « Pffff…. » Et j’en passe.
Je ne relève pas. Mais, quand vient leur tour, elles se lèvent et passant à ma hauteur, la première me file en douce un grand coup de sac dans l’épaule et la deuxième écrase délicatement mon sac à main de sa grosse godasse ! Heureusement qu’elles n’avaient pas de canne…
Depuis ce jour, je lis des livres de poche. (Et aussi parce qu’il ne faut pas taper les vieilles personnes).
 
Andréa, maltraitée !
 
 

jeudi 24 juillet 2014

Mon pantalon, qu'est décousu et si ça continue on verra l'trou de ...

Lettre ouverte aux responsables de la chaine de boutiques « Un jour ailleurs »
Messieurs,
Je vous écris aujourd’hui pour vous dire que grâce à vous j’ai vécu un des moments les plus embarrassants de ma vie. Une expérience dont je me serais bien passée.
Le 28 juin dernier j’étais témoin à un mariage. Je me suis donc rendue quelques jours auparavant au magasin « un jour ailleurs » de XXX, dans le Var afin d’y acheter ma tenue. L’occasion était importante, alors pour le mariage de ma cousine chérie pour je n’ai pas regardé à la dépense et claqué plus de 430 euros dans votre magasin.
Le jour du mariage, j’enfile mon pantalon neuf et file à la mairie. Quand le Maire invite l’auditoire à s’assoir mon pantalon s’ouvre sur toute la hauteur de la couture, sur les fesses. J’insiste sur le fait qu’il s’est ouvert : il n’a pas craqué, il était juste surfilé et les points ont gentiment  « sauté » les uns après les autres. Une ouverture d’une bonne quinzaine de centimètres laissant entrevoir mon postérieur à toute l’assistance.
Suite à cette très embarrassante mésaventure, je retourne au magasin avec le pantalon. Les employées constatent la malfaçon et proposent de le recoudre.
C’était il y’a 20 jours et je n’ai toujours aucune nouvelles d’où ma question : combien de temps faut-il à vos services pour recoudre un pantalon, qu’il m’a fallu moins de 5 minutes pour découdre ?

mardi 15 juillet 2014

Non mais allo quoi ! Je suis une fille et j’ai mal à la prostate ?!

Avant-hier, je me suis démoli le genou. Alors tant qu’à aller chez le docteur, je lui demande de me marquer un antihistaminique pour mon allergie.
 
Je clopine jusqu’à la pharmacie et rentre à la maison où je fais le tri des médocs avant de les prendre.
J’étale sur la table les petites boites aux noms étranges (1), et là, je découvre les génériques qu’on m’a refilé. C’est génial les génériques : quand est bien habitué au nom barbare d’un médoc, paf ! On vous refile le générique. Autre nom, autre packaging, autre couleur, autre labo : l’idéal pour se planter.
Depuis le temps j’ai l’habitude de mon antihistaminique et de son générique. Mais là, c’était encore un nouveau. Alors dans le doute, je lis la notice, le papier plié en 72 dans la boite et ô surprise :

 
C'est un médicament pour la prostate... J’ai une prostate ?! Merde alors !
Ma mère qui me dit : "Peut être que ça soigne les deux ?" Mais bien sur...
A choisir, je ne donnerai pas un antihistaminique a quelqu'un qui n'arrive pas a faire pipi, s'il éternue ... ça peut peut-être débloquer la situation...

Le plus fun dans cette histoire c'est que la pharmacienne me refile un médoc pour homme et ça ne la choque pas ... Je ne sais pas comment je dois le prendre...
 
 
 André ? Andréa ? Conchita Wurst ?
 
(1)    J’ai une théorie sur le choix du nom des médicaments : l’élaboration des médicaments, c’est un peu chiant, alors pour se détendre, les scientifiques jouent au Boggle, pour trouver les noms. Ils secouent les lettres, lancent et hop ça fait un mot. « xyzabonk ? » « Ok, super, j’adore ! Adjugé. »
 

mercredi 2 juillet 2014

Pédagogie

Comme vous le savez, l’ado-naissante a un problème de genou (1). Depuis que nous avons découvert cela, j’ai entamé un « pèlerinage pédagogique ». Tel Moïse, j’ai pris mon bâton, pour une longue traversée du désert. Et, je sens qu’elle va être longue, cette traversée…
A chaque nouvelle personne rencontrée, il faut expliquer, raconter, détailler pour essayer de faire comprendre – à des gens que ça ne regarde pas forcément – quel est son problème.
Ça a commencé par la famille :
C’est important la famille, un vrai soutien. Ils sont toujours les 1ers à s’inquiéter et à poser les questions es-sen-tielles.
-          Mais de qui elle tient ça ? Pas de moi en tout cas !
-          Ça doit être du côté de son père ! T’as demandé à son père ?
-          C’est pas grave, hein, ça lui passera en grandissant.
Ça a continué au collège, avec le prof de gym, qui n’arrive pas à comprendre pourquoi un jour elle a des béquilles et que le lendemain elle n’en a plus. Pourquoi elle est dispensée de gym, alors qu’elle n’a rien. C’est basique un prof de gym :
membre cassé = plâtre = feignassage sur le banc
membre pas cassé = cours de gym
Y’a pas d’autres options. C’est pas un prof de maths : il ne peut y avoir ni variables, ni inconnues.
Nous avons tout de même fait l’effort de le rencontrer, pour lui expliquer le problème, avec un petit schéma – pour les nuls, comme on nous l’a expliqué à nous – et il nous a répondu : Les gosses, à cet âge-là, c’est tous des tire-au-flanc (je cite).
Je résume évidemment, y’en a d’autres, et y’en aura encore d’autres.
Si je prends le temps d’écrire ce billet aujourd’hui, c’est parce que nous sommes allées à un mariage ce week-end et que j’ai entendu ma mère raconter que la petite avait un problème au genou, et de me demander :
-          C’est quoi qu’elle a déjà ?
Là, j’ai compris que la traversée serait beaucoup, beaucoup plus longue que prévue…
 
 Andréa, qui compte bien ouvrir la mer Méditerranée, un jour…
 
(1) Rappel, pour ceux qui n’ont pas lu le billet « malade imaginaire » : il lui manque un morceau d’os dans le genou. C’est irréversible, inopérable, irrévocable, ir… vous avez compris l’idée. Sans crier gare, la rotule dévie, provoque un épanchement et tout le genou se bloque. Ça peut durer deux heures, deux jours… Jusqu’à présent, aucun des professionnels de santé que nous avons rencontré n’avait vu ça.

mercredi 18 juin 2014

Tapage nocturne

Chaque année, à partir du mois de juin, il nous vient des voisins-coquins. En bons vacanciers déphasés (et cramés),  ils papotent, rigolent, braillent, chantent ou écoutent de la musique, toute la nuit. Parce qu’en fait ils sont sur un autre fuseau horaire, celui du Brésil probablement. Et, comme ils sont bien chez nous – enfin chez les parents d’une d’entre eux - ils reviennent 5 ou 6 fois dans l’été…
Sauf qu’ici, il y’a la mer, certes, mais c’est avant tout une ville. Une vraie. Avec des gens qui travaillent, des enfants qui vont à l’école, des étudiants qui passent des examens… Et cinq branleurs qui font la fête jusqu’à 5 h du matin.
Alors je veux bien qu’on s’amuse jusqu’à minuit, une heure du mat’ pour faire semblant d’être des rebelles qui F*** la police, mais, jusqu’à 5 h du mat’… y’a de l’abus.
Mon père, qui se trouve être mon voisin, est quelqu’un qui a beaucoup d’humour, mais pas la nuit . Alors, vendredi, quand il a eu fini de tourner dans son lit, fermer la fenêtre, hurler un bon coup et de regarder l’heure, jusqu’à 4 h 30 du matin : il a décroché son téléphone pour appeler les propriétaires.
-          Allo ? Bonjour madame. Je vous réveille ? (Mode : Poli, activé)
-          Gnnnnoui
-          Vous dormiez peut-être ?  
-          Mmmmoui
-          Voilà, je suis votre voisin de S** et, depuis minuit, je ne peux pas dormir, parce que vos locataires font la fête. Alors je me suis dit que j’allais vous en faire profiter aussi. Voilà… maintenant que vous êtes bien réveillée, je vous dis au-revoir.
-         
Trois minutes plus tard, la fête était finie.
Andréa, qui dort beaucoup mieux !
Merci papa  :)

samedi 7 juin 2014

Casse-tête chinois (Acte II : les feuilles volantes)

 Après avoir rempli le fameux dossier rose, je décide d’en finir et de m’attaquer aux feuilles volantes.

Feuille n°1 : note aux familles

Ø  Poubelle : déjà lue y’a deux ans

Feuille n°2 : Aide à la restauration

Ø  Poubelle : j’ai droit à rien, mais merci de me le rappeler

Feuille n°3 : Liste des fournitures

Ø  A conserver ! L’an dernier je l’ai paumée et j’ai passé 8 jours à courir derrière les autres parents pour en avoir une copie.

Ø  Patafixée dans le placard

Feuille n°4 : Inscription à la demi-pension

Ø  La boulangerie la plus chère de France, bientôt sur M6...

Feuille n°5 : demande d’autorisation pour photographies

Ø  Il est précisé « à des fins pédagogiques et éducatives » : sans commentaires !

Feuille n°6 : inscription au foyer socio-éducatif

Ø  Ah bin merde ! C’était payant ?!

Feuille n°7 : Dossier médical

Ø  C’est LA feuille où j’explique que ma fille a un problème de santé MAIS dont tout le monde se fout

Ø  C’est LA première d’une longue série d’explications MAIS dont tout le monde se fout

Ø  C’est LA feuille qui doit être signée par le père, la mère et l’élève, pour être tout à fait sûr qu’on n’a rien oublié MAIS tout le monde s’en fout

Ø  Pour ceux qui lisent ce blog, voir « malade imaginaire »

Ø  Poubelle or not poubelle, that is the question

Feuille n°8: inscription

Ø  Feuille qui récapitule ce que vous avez déjà écrit dans le dossier rose et dans les feuilles volantes : ne sert à rien

Voilà ! J’ai déjà pas mal débroussaillé le truc.

Reste plus que l’attestation d’assurance (que je reçois automatiquement en septembre, mais que je vais devoir demander dès maintenant), trouver des photos d’identité, une copie du livret de famille (qui est le même que l’année dernière et l’année d’encore avant), une copie du jugement de divorce (qui est le même que l’année dernière et l’année d’encore avant) et d’une copie du carnet de santé.

Ah ! bin voilà, j’ai presque fini… ou pas

Je vais dire un truc complétement dingue, mais… et si le collège archivait nos documents…
 
Andréa, en mode paperasse

Casse-tête chinois (Acte I : le dossier rose)

Aujourd’hui c’était « séance administrative » : ça peut pas être l’éclate tous les jours… hein 
 
Donc, l’ado-naissante ramène à la maison le dossier de réinscription au collège. Parce qu’au collège, il faut se réinscrire chaque année. Au cas où t’aurais envie de te barrer avant la fin (alors que l’école est obligatoire jusqu’à 16 ans…) ou pour une autre raison que de toute façon on ne peut pas comprendre parce que c’est l’AD-MI-NIS-TRA-TION.
 
Le dossier est une jolie pochette cartonnée rose ! (Normal, c’est pour les filles. Les garçons quand ils voient « Ministère de… » ils disent : va donner ça à ta mère !).
 
Il faut écrire directement sur 3 des 4 faces de la pochette et dedans y’a encore 8 feuilles volantes à remplir. Heureusement, l’ado-naissante, très concernée par le sujet, m’a offert son aide et un Dafalgan.
 
Nom, prénom, date de naissance… : Fastoche ! Je connais toutes les réponses !
 
Etablissement fréquenté l’an dernier : Mais ici putain ! Vous m’avez téléphoné toute l’année, vous m’avez pas oubliée quand même ?!
 
Attention ça se complique :
 
L’élève sera-t-il : interne, demi-pensionnaire, externe ? Euh… c’est quoi déjà quand on mange du pain à la cantine ? Arnaque ? Non c’est pas ça… Ah oui ! Demi-pensionnaire.
 
Je suis au taquet : question suivante Jean-Pierre
 
PARENTS : MARIE – CONCUBINAGE – DIVORCE – SEUL – DECEDE – REMARIE
 Euh… je demande le 50/50.
C’est Cornélien, il y’a un « S » à parents donc on doit remplir tous les deux ? Comment ça se passe, on fait un code couleur ? Et si on est mariés mais pas ensemble ? Et si on est en concubinage non officiel ? Et si on est seul mais à deux ? Et celui qui est décédé, comment il remplit le dossier ?
J’ai répondu « seule » (on ne sait jamais… j’aurais peut-être rencard avec un prof)
C’est un peu intrusif comme question… Suivante !
 
RESPONSABLE LEGAL 1
Lien avec l’élève (de 0 à 5) : …
(0 : Père et Mère : 1 : Père seul ; 2 : Mère seule ; 3 : tuteur ; 4 : autre membre de la famille (à préciser) ; 5 : autre cas)
Bon bin là, c’est typiquement administratif : faire compliqué quand on pourrait juste écrire :
Lien avec l’élève : Mère
 
Idem pour la suivante :
 
Situation Emploi : (1 : emploi ; 2 : chômage ; 3 : retraite ; 4 : sans) et ensuite il faut préciser la profession !
Emploi : garagiste, c’était pas plus simple ?
 
Dernière ligne droite, j’attaque la page 3/3
 
RESPONSABLE LEGAL 2
Bon là vous l’avez compris, on rejoue à « des chiffres et des lettres », donc réponse 1 Jean-Pierre et c’est mon dernier mot.
 
Dernier paragraphe : ASSURANCE
N° de police : …
Pendant que je vais fouiller dans mes papiers pour trouver le numéro, l’ado-naissante me dit : « 17 ».
-          « hein ? »
-          « Maman, cherche pas la Police c’est le 17 ».
 
 
Dossier rose : OK
On verra plus tard pour les feuilles volantes…
 
Andréa : …
(1 : fatiguée ; 2 : saoulée ; 3 : énervée)
 
 

dimanche 1 juin 2014

Cher banquier

J’ai choisi ton établissement uniquement parce que j’aimais bien la couleur du logo dessiné dessus. Soyons honnêtes, je n’avais pas vraiment le choix : en France, il est obligatoire d’avoir une banque, alors toi ou un autre…
L’autre jour j’ai même découvert (sans mauvais jeu de mot) que j’avais une « conseillère personnelle ». Première fois que je la voyais en 4 ans et j’ai trouvé cette appellation un peu ronflante pour désigner une pintade blondasse et peinturlurée avec des gros seins. Sache ami-banquier que je ne suis que très moyennement subjuguée par les blondasses à gros seins. Tu n’aurais pas George Clooney plutôt ?
Je ne sais pas comment sont tes autres clients, mais pour ma part, je suis assez lucide sur l’état de mes finances. Il m’arrive parfois d’être à découvert. Je suis au courant. C’est même parfois fait sciemment. Inutile de perdre ton temps à me téléphoner pour me sermonner. Déjà parce que, je te le répète, je suis déjà au courant, et puis parce que je t’emmerde : c’est mon argent et j’aimerais assez en faire ce que bon me semble. Du moment que je te rembourse et que tu peux encaisser quelques (exorbitants) agios au passage, qu’est-ce que ça peut bien te foutre ? D’autre part, quand je ne suis pas à découvert, tu es étrangement silencieux, alors que des félicitations seraient les bienvenues. Note cela dans mon dossier, s’il te plait.
Donc, ami-banquier, ce petit mot pour te rappeler une chose : Je te paye pour que tu gères mes comptes, ce qui fait de toi mon employé. Nous sommes tous (à quelques exceptions près) l’employé de quelqu’un, même moi. Mais aucun de nous, s’il espère garder son boulot, ne se la pète comme toi devant son patron. Garde donc bien à l’esprit, que de nous deux c’est toi l’employé. Je vais même ajouter une chose, c’est qu’au prix où je te paye et vu le travail que tu fournis, tu es le plus mauvais investissement que j’ai jamais fait. Si j’avais eu un peu plus de jugeote, j’aurais pris une femme de ménage : Au moins ma maison aurait été toujours nickel, mais non, moi j’ai préféré investir dans un banquier acariâtre secondé par une pintade. Quelle nouille je fais.
Faute d’avoir George, essaye au moins de me servir un café la prochaine fois qu’on se verra.
Bien financièrement
Andréa, n°77302782211

PS : Je suis quand même contente de voir que tu as été assez malin (ou trop fauché) pour ne pas engager Gad Elmaleh pour faire ta pub. Pas si con finalement.
 
 

 

samedi 10 mai 2014

Malade imaginaire

Il y’a quelques mois, nous avons découvert que l’ado-naissante avait un problème de santé. Rien de catastrophique, mais c’est emmerdant parce qu’il en manque un bout, littéralement. Il lui manque un bout de genou. Donc voilà, on a fait les examens nécessaires et y’a rien à y faire. Ça ne se soigne pas, ne s’opère pas. Au quotidien ça ne la gêne pas non plus d’ailleurs. C’est juste qu’elle ne peut pas faire de sport. On s’en fout, elle aime pas ça.

Rien de compliqué et pas de quoi épiloguer. Mais là où ça devient drôle c’est dans les commentaires des gens… Rien que pour les conneries qu’on entend, ça valait le coup de passer tous ces examens.

-          Mais elle à rien, on ne voit rien !

Ø  Non, on ne voit rien, parce que c’est dedans que ça se passe. Y’a que Superman, avec sa Supervision qui peut voir, mais là il est en RTT…
 
-          Bon, espérons que ça s’arrange en grandissant.

Ø  Mais oui, bien sûr, l’os va pousser en grandissant. Ça sera une grande première.
 
-          Quelle tire-au-flanc…

Ø  C’est psychosomatique, son genou enfle juste les jours où y’a cours de gym. Et sinon, les jours où elle est en forme, elle fait danser les balais avec son Super Psychisme, comme Mickey.
 
-          Le sport c’est la vie. Indispensable !

Ø  Merde, Houston ? On va avoir un problème.
 
-          Faut pas les écouter les gosses, faut se forcer un peu dans la vie !

Ø  Y’a des coups de béquilles qui se perdent, hein.

 J’en passe et des meilleures (promis, je les rajouterais au fur et à mesure). Mais dans tout ça, ce que je préfère, c’est que personne ne se demande comment elle, elle le vit.

Alors merci à tous ceux qui ramènent leur science, à tous ceux qui nous font part de leurs expériences médicales – plus ou moins trash -, à tous ceux qui savent mieux que les médecins et à tous ceux qui n’ont rien à dire mais qui parlent quand même pour le plaisir d’entendre le son de leur propre voix : Sachez que vos commentaires ne nous atteignent pas et qu’en plus ils nous font bien rire.

                                                                                                                             Andréa et Superman 

"Je confirme, il manque un bout d'os"